Aum Grand Ensemble
|
Julien Pontvianne clarinet, saxophone
Antonin-Tri Hoang clarinet, saxophone Jean-Brice Godet clarinets, tapes Jozef Dumoulin piano Tony Paeleman fender rhodes Alexandre Herer electronics Richard Comte guitar Amélie Grould vibraphone Stéphane Garin percussions Julien Loutelier percussions Youen Cadiou bass Simon Tailleu bass Ellen Giacone voice Dylan Corlay conductor Pierre Favrez sound engineer |
FR
Depuis 2010, AUM grand ensemble, formation hybride entre orchestre de chambre, big band et gamelan ultra-moderne - au sens d'ensemble d'instruments résonnants auquel l'entendait Olivier Messiaen - se penche sur une sorte de source commune à différentes traditions musicales - des musiques de la Renaissance à celles de Morton Feldman, Ligeti, Grisey ou LaMonte Young en passant par celles, ancestrales et innombrables, d'Asie. Celle d’une certaine sensibilité corporelle, organique à la matière sonore. Une musique où l’écriture et l’improvisation sont constamment au service l’une de l’autre, toutes deux guidées par la recherche d’un son vivant, mouvant - une musique de masses, de fusions de timbres, de textures, de processus plus que d’évènements, s'interrogeant sur le rôle de la voix, l'évolution de matières continues, les formes longues, les accords non tempérés, le phénomène acoustique des battements, le résonnant, le silence... Dans You've never listened to the wind, battements, résonances ou tempérament sont traîtés d'une façon totalement originale avec l'utilisation de claviers issus d'un gamelan indonésien dont les sons se mêlent à ceux de l'instrumentarium de l’ensemble. La musique s'articule ici autour de fragments de poèmes de Fernando Pessoa issus du Gardeur de troupeaux, recueil que Pessoa se plaisait à raconter qu'il l'avait écrit presque d'une traite, un jour de mars 1914, dans un état proche de la transe, habité par son hétéronyme Alberto Caïro, qu'il voyait en marginal, héritier à la fois de Lao-Tseu, Milarepa et Socrate. Chacun des poèmes de ce recueil est comme un koan, un précis du désapprendre, impliqué par la nécessité de renouer avec la plénitude des sensations… |
EN
Since 2010, AUM grand ensemble, hybrid band between a chamber orchestra, a big band and an ultra-modern gamelan - in the sense of set of resonant instruments that Olivier Messiaen defined - reflects upon a kind of common source of different music traditions - from Renaissance’s musics to the musics of Morton Feldman, Ligeti, Grisey or LaMonte Young, and those, ancestral and innumerable, from Asia. The source of a certain physical, organic sensibility to the sound matter. A music in which composition and improvisation are constantly serving each other, guided by the search of a living, shifting sound - a music about masses, timbre melting, textures, about processes more than events, reflecting upon the role of the voice, evolution of continuous matters, long forms, non-temperated tunes, the acoustic phenomenon of beats, resonant, silence... In You've never listened to the wind, beats, resonances or tuning are approached through a totally original point of view by the use of keyboards from an Indonesian gamelan mixed with the instrumentarium of the ensemble.The music is built around some fragments of Fernando Pessoa’s poetry coming from The Keeper of Sheep, poems that Pessoa wrote, as he liked to relate, during only few hours, a day of march 1914, almost in a trance, filled by his heteronymous Alberto Caïro, who was, according to him, a marginal, at once heir to Lao-Tseu, Milarepa and Socrates. Each of those poems are like a koan, a statement of unlearning, implied by the need to reconnect with the fullness of sensations … |